Cancer : utilisation des antinéoplasiques en oncologie

Le thème des antinéoplasiques hante souvent les médias sociaux en rapport avec la maladie du cancer. Les 6 questions suivantes fournissent toutes les réponses

Ces dernières années, le sujet des antinéoplastons a suscité beaucoup d’attention dans les médias sociaux. Il y est perçu comme controversé et complexe et les opinions à son sujet sont variées. Certains le considèrent comme une approche innovante, d’autres le voient d’un œil critique. Cette diversité de points de vue entraîne des questions et de la confusion : que sont exactement les antinéoplastons ? Quel est leur lien avec la guérison du cancer ? D’où vient l’idée ? Et comment classer la recherche sur ce sujet ?

Nous nous sommes penchés sur la question et avons écrit une courte documentation du point de vue de nos biochimistes et médecins. Nous nous sommes concentrés sur une présentation neutre et objective, basée sur les informations et les données disponibles. Les six réponses suivantes aux questions les plus fréquentes sont conçues de manière à offrir un aperçu complet. L’objectif est de présenter le sujet de manière compréhensible et de donner à chaque lecteur la possibilité de se faire une idée fondée.

Les antinéoplastones sont un groupe de substances qui ont été fabriquées à l’origine à partir d’urine humaine et plus tard de manière synthétique. Ils sont principalement composés de peptides et de leurs dérivés. Leur mécanisme d’action supposé est d’agir comme des “interrupteurs moléculaires” pour normaliser les cellules cancéreuses.

Jusqu’à aujourd’hui, il n’existe aucune preuve concluante qui démontre l’efficacité des antinéoplastons comme traitement contre le cancer. Depuis 1976, aucun essai contrôlé randomisé n’a été publié pour démontrer leur efficacité. Les résultats scientifiques sont contradictoires, surtout au cours des dernières décennies.

Bien que l’hypothèse selon laquelle les antinéoplastons pourraient “reprogrammer” les cellules cancéreuses semble intéressante, elle reste en grande partie spéculative. Des validations expérimentales substantielles, même en laboratoire, font encore défaut. La complexité de la biologie du cancer dépasse les approches moléculaires simples comme celle-ci.

Les effets secondaires potentiels des antinéoplasiques sont importants. Il existe de sérieuses inquiétudes quant à leur toxicité, qui peut potentiellement mettre la vie en danger. Ces avertissements sont basés sur des analyses biochimiques et des observations cliniques.

Une grande partie des controverses résulte de l’approche du fabricant, le Burzynski Research Institute. Le groupe a publié ses résultats de recherche en grande partie dans un cercle fermé, sans démontrer une reproductibilité externe claire des résultats. De plus, il est souvent affirmé que les “vrais” résultats ont été supprimés par le lobby pharmaceutique, ce qui est chargé émotionnellement, mais n’offre que peu de substance scientifique.

Compte tenu du manque de preuves solides, de la nature complexe de ces substances (un mélange de nombreux composants moléculaires) et de la difficulté à contrôler leur dosage et leur composition, il est fortement déconseillé d’utiliser les antinéoplastons comme traitement.

Les antinéoplastons restent une idée théorique sans soutien expérimental et clinique suffisant! Leur utilisation comporte des risques considérables et la recherche menée jusqu’à présent ne fournit aucune base pour une utilisation de routine en oncologie.

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